ÉDITION SPÉCIALE MYÉLOME

60TH ASH ANNUAL MEETING
1 au 4 décembre 2018, San Diego, États-Unis

Et maintenant au tour de l’ixazomib

D’après la communication orale de Dimopoulos M. et al. Maintenance Therapy with the Oral Proteasome Inhibitor (PI) Ixazomib Significantly Prolongs Progression-Free Survival (PFS) Following Autologous Stem Cell Transplantation (ASCT) in Patients with Newly Diagnosed Multiple Myeloma (NDMM): Phase 3 Tourmaline-MM3 Trial.
Abstract 301 – 60th American Society of Hematology (ASH) Annual Meeting, San Diego, Décembre 2018.

Le principe d’un traitement de maintenance dans une prise en charge de première ligne d’un myélome multiple après une intensification thérapeutique a montré un intérêt sur la survie sans progression et potentiellement sur la survie globale. Le lenalidomide a été approuvé dans cette indication dans plusieurs pays. Cependant, pour 29 % des patients ce traitement est interrompu suite à des effets secondaires. L’ixazomib, inhibiteur du protéasome disponible par voie orale, peut être une alternative au lenalidomide dans un traitement d’entretien de part sa faible toxicité.

L’essai de phase 3 TOURMALINE-MM3 a randomisé 656 patients atteints d’un myélome ayant reçu un traitement d’induction avec un inhibiteur du protéasome et/ou un immunomodulateur (VCD 46 %, VTD 19 %) suivie d’une autogreffe pour soit un entretien par ixazomib (n=395 dont 15 % de haut risque cytogénétique) soit un placebo (n = 261 dont 21 % de haut risque cytogénétique). L’objectif primaire était la survie sans progression. Un tandem (double autogreffe) et un traitement par consolidation étaient des critères d’exclusion.

La médiane de survie sans progression était significativement prolongée dans le bras avec entretien par ixazomib (Figure 1) : 26,5 mois contre 21,3 mois dans le groupe placebo ((HR = 0,72, IC 95% 0,582-0,890) ; p = 0,002) avec un bénéfice pour tous les sous groupe analysés : haut risque cytogénétique (HR 0,62 ; ISS III HR : 0,66) même chez les patients en MRD négative à l’instauration du traitement d’entretien. Les données de survie globale ne sont pas encore matures. A 24 mois, 79 % des patients poursuivaient l’ixazomib et 86 % le placebo, prouvant encore une fois la très bonne tolérance de ce traitement avec seulement 7 % d’arrêt en raison d’effets secondaires.

Cette étude place l’ixazomib comme une option sérieuse à considérer dans le traitement d’entretien.

Figure 1 : Survie sans progression

Alexis Talbot